Crédit photo : ©Christophe Hargoues / Secours Catholique

La précarité énergétique

12 millions de français ont froid chez eux, ou peinent à payer leurs factures d’énergie dans 5,2 millions de passoires thermiques. 

La précarité énergétique concerne les ménages vivant dans des passoires énergétiques, ceux qui sont en situation d’effort énergétique excessif, et ceux qui déclarent avoir régulièrement froid à leur domicile, du fait de restrictions volontaires liées à leur situation financière, ou du fait de leurs conditions d’habitat. D’après ces indicateurs, 5,6 millions de ménages seraient en précarité énergétique en France. Cela représente 20,4 % des ménages.

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Avec l’accroissement de la précarité, la mauvaise qualité de thermique de millions de logements et l’augmentation des coûts de l’énergie et des loyers, on constate que de plus en plus de ménages n’ont pas les moyens où ne parviennent pas à chauffer leur logement correctement. Selon le Médiateur de l’énergie, le nombre de ménages déclarant avoir souffert du froid pendant au moins 24 heures dans leur logement ne cesse d’augmenter : 14 % en 2020, 20 % en 2021, 22% en 2022 et 24 % en 2023.

La précarité énergétique a de graves conséquences sur la santé des familles. La Fondation Abbé Pierre a initié une étude sur les impacts de la précarité énergétique, qui a confirmé la perception plus forte d’une santé dégradée par les personnes exposées avec une fréquence accrue de pathologies ainsi que des symptômes associés. D’après une étude économétrique de l’OFCE, le fait d’habiter dans un logement difficile à chauffer accroît de 50 % le risque de se déclarer en mauvaise santé.

La précarité énergétique peut aussi avoir des effets en cascade. Des chauffages inadaptés ou des installations défectueuses peuvent provoquer une intoxication au monoxyde de carbone (CO), surtout en cas de calfeutrage des ouvertures. La précarité énergétique peut également dégrader la salubrité de l’habitat, en favorisant l’apparition (ou l’augmentation) d’humidité et moisissures par phénomène de condensation. 

« Une précarité que l’on ne voit pas, derrière ces portes fermées, ces façades anonymes… » (Emmanuelle Béart, ambassadrice de STOP exclusion énergétique) :  la précarité énergétique a aussi des impacts sur la vie sociale, sur les résultats scolaires des enfants, sur les violences familiales… d’autant quand on a été obligé de rester confiné chez soi pendant une pandémie. Il ne peut y avoir de cohésion sociale sans un habitat qui protège tous les membres de chaque famille.

Agir ensemble maintenant !

Partout en France, pourtant dans chaque territoire des solutions se mettent en œuvre, par les associations, les collectivités, les services de l’État, les entreprises. Mais il faut faire mieux. Chacun peut y prendre sa part. Pour cela, il faut comprendre ce qu’est la précarité énergétique, connaître les solutions qui existent, rencontrer ceux qui agissent déjà, prendre confiance dans la capacité à collaborer… c’est la raison d’être et l’ambition de la Journée contre la précarité énergétique, dont la troisième édition aura lieu le jeudi 23 novembre 2023.

Pendant une journée, les acteurs de la lutte contre la précarité énergétique présenteront les missions et compétences, recevront les françaises et français sur le terrain, ouvriront leurs portes, montreront concrètement comment agir. Ils invitent chacune et chacun à soutenir leurs actions et à y contribuer. Faisons alliance pour la Journée contre la précarité énergétique.

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