Des infographies pour mieux comprendre

1️⃣ La précarité énergétique : une forme de mal-logement qui gagne du terrain

📈⚠️ Le nombre de personnes ayant souffert du froid dans leur logement a doublé en 4 ans, tout comme ceux déclarant ne pas pouvoir se chauffer suffisamment par manque de moyens financiers.

La situation est critique. Il y a urgence à ce que acteurs publics et privés donnent les moyens de sortir de la précarité énergétique, via des aides au paiement des factures et à la rénovation énergétique.


2️⃣ Chaud dedans ! L’urgence de rénover les logements bouilloires

🥵🔥 Au moins 35 % des logements en France sont des « bouilloires thermiques », inhabitables pendant les fortes chaleurs. Il n’existe aujourd’hui aucune contrainte ni incitation à adapter les logements aux canicules via des solutions sobres, comme les volets et les brasseurs d’air, pourtant très efficaces.

🧑‍⚖️ La Fondation pour le Logement a travaillé sur une proposition de loi signée par + de 150 parlementaires de 8 groupes politiques qui demande à la fois que des normes soient créées et que d’autres soient allégées pour faciliter la rénovation des bouilloires. En parallèle, elle demande que 1,1 milliards d’euros d’aides publiques soient dédiées chaque années au financement de ces travaux pour aider les propriétaires.

Pour en savoir plus :

https://www.fondationpourlelogement.fr/wp-content/uploads/2025/06/etude-precariteenergetique2025.pdf

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/textes/l17b1735_proposition-loi


3️⃣ Être en précarité énergétique c’est surtout… être précaire

💸 Les plus pauvres dépensent 2 x plus pour se chauffer que les plus riches, proportionnellement à leurs revenus. Il est donc impératif de lutter contre la précarité énergétique de manière juste, en ciblant les plus précaires.

🤯 C’est tout l’inverse qui a été fait pendant la crise énergétique de 2022 – 2023 : le bouclier tarifaire, représentant plusieurs dizaines de milliards d’euros d’argent public, a bénéficié indistinctement à tous les Français. Les plus riches en ont d’ailleurs même davantage profité…

💥 Alors que les prix de l’énergie se maintiennent à un niveau élevé, les aides exceptionnelles de la crise énergétique ont été supprimées et celles réservées aux plus précaires (chèque énergie et FSL) stagnent depuis plusieurs années. Et sans mesure sociale pour compenser (via la hausse des aides au paiement des factures d’énergie), certains dispositifs nationaux et européens (ETS 2, 6ème période CEE, certificats de production biogaz) pourraient être à l’origine d’une nouvelle crise énergétique qui toucherait avant tout les foyers précaires.

🔗 Pour en savoir + : https://cler.org/impact-des-nouveaux-financements-de-la-transition-energetique/


4️⃣ Privation d’énergie : la plus grave forme de précarité énergétique

⚡️ La plus grande forme de précarité énergétique c’est … de ne pas y avoir accès.
On pourrait se croire dans un autre siècle : en 2024, 310 000 foyers ont vu leur électricité ou leur gaz coupés. C’est même 45 000 de plus que l’année précédente.

⚖️ En 2013, la loi Brottes a permis l’interdiction des coupures d’eau, reconnaissant l’accès à l’eau comme un service essentiel. Il devrait en être de même pour l’énergie. En privation d’énergie, impossible de se protéger du froid ou de la chaleur, de cuisiner, de travailler… C’est la santé des personnes qui est mise en danger, et leur dignité bafouée.

👉 Pourtant, il existe une alternative aux coupures d’électricité assez simple à mettre en œuvre : la réduction de puissance. Loin d’être la panacée, le fait de remplacer la coupure par une réduction de puissance via un service minimum de l’électricité permet d’assurer quelques besoins essentiels. Mis en place par EDF depuis 2022, nous attendons maintenant que l’interdiction des coupures soit inscrite dans la loi pour être généralisée à tous les fournisseurs.


5️⃣ Précarité énergétique : un enjeu écologique

✊🌍 Lutter contre la précarité énergétique, c’est aussi un objectif de justice environnementale.

💨 Rénover les passoires thermiques et réduire ainsi les consommations d’énergie contribue à l’atténuation du réchauffement climatique, puisque les logements représentent 11,5 % des émissions de gaz à effet de serre de la France.

🌡️ C’est aussi un impératif d’adaptation aux conséquences du réchauffement : les habitants de logements passoires et bouilloires sont les premiers impactés par les températures extrêmes, avec des conséquences parfois létales. Chaque année, environ 10 000 personnes meurent de l’inefficacité énergétique des logements en hiver. Pendant les fortes chaleurs, les décès s’élèvent également à plusieurs milliers.


6️⃣ Quand le logement tue et rend malade…

🤕 Être en précarité énergétique ce n’est pas seulement être dans l’inconfort. C’est aussi voir sa santé se dégrader, être constamment malade, avoir des pathologies chroniques… Et cela peut même aller jusqu’au décès.

🏥 Les personnes en précarité énergétique sont 3,5 x plus nombreux à avoir des crises d’asthme, et 42 % de plus à souffrir d’anxiété et de dépression que le reste de la population. Puisqu’il s’agit de protéger leur santé, il ne devrait pas y avoir d’économies faites sur les personnes en précarité énergétique. D’autant plus que l’argent mis dans la réduction de la précarité énergétique est un investissement, qui fait économiser plusieurs centaines de millions d’euros chaque année sur le système de soin.

🧐 Le projet de recherche Rénov’ Santé co-porté notamment par Habitat et Humanisme, Soliha, les Compagnons Bâtisseurs la Fondation pour le Logement et l’ONPE étudie l’impact de la rénovation énergétique sur la santé des ménages. Les résultats seront rendus en 2026.

🔗Pour en savoir + : http://www.ors-auvergne-rhone-alpes.org/renov_sante/index.html#:~:text=La%20participation%20%C3%A0%20l’%C3%A9tude,m%C3%A9nages%20d’ici%20juin%202023.


7️⃣ Rénovation des passoires thermiques : où en est-on ?

Pour réduire le nombre de passoires (4,2 millions de logements) et de bouilloires thermiques (35 % du parc), le gouvernement a choisi …
❌ Non pas d’augmenter (ni même maintenir) le budget dédié à la rénovation globale …
✅ … Mais de modifier la méthode de calcul du DPE pour qu’1,2 million de logements sortent artificiellement du statut de passoire, sans aucun travaux. Pratique !

Alors que l’Etat s’était engagé à atteindre 200 000 rénovations globales en 2024 et que la 3ème Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) fixe même un objectif annuel de 600 000 rénovations, les chiffres dépassent à peine 90 000.

👉 L’Etat ne se donne pas les moyens d’atteindre ses objectifs. Les ambitions et le budget de la rénovation énergétique sont même en baisse. Un non-sens écologique, sanitaire et social.


8️⃣ La rénovation globale pour lutter contre la précarité énergétique

🏚️ Toutes les rénovations ne se valent pas !

🛠️ Une rénovation est dite « globale » lorsque 6 postes de travaux sont traités conjointement. Bien qu’étant les plus efficaces en termes d’économies d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre, les rénovations globales ne représentaient que 20 % des dossiers d’aide MaPrimeRénov’ en 2024.

⛱️ Pour éviter toute « maladaptation », il faudrait aller encore plus loin et ajouter aux rénovations globales un poste de travaux « confort d’été ». En 2024, seulement quelques dizaines parmi les 90 000 rénovations globales intégraient un geste de confort d’été (installation de volets ou de brasseurs d’air).


9️⃣ Obligation de rénover les logements passoires – Que prévoit (vraiment) la loi ?

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